Tenue d’un atelier de réflexion sur l’élimination des violences sexuelles à Kalemie

Le Barreau du Tanganyika était représenté à la journée de réflexion sur l’élimination des violences sexuelles en temps de conflit, activité organisée à Kalemie le 13 août 2022,  par le Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), en collaboration avec le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS).

Deux thèmes ont été développées lors de cette journée. Le premier axe abordé traitait de  l’élimination des violences sexuelles en temps de conflits à Kalemie tandis que dans le second il s’est agi des généralités sur le VIH et les facteurs de vulnérabilité.

A travers la thématique liée à l’élimination des cas de violences sexuelles enregistrés souvent en temps de conflit dans la ville de Kalemie, les participants à cette réflexion ont tablé sur les principales causes de ces actes et les différentes conséquences tant humanitaire que sanitaire que subissent les victimes.

Plusieurs causes à la base de ce fléau ont été énumérées, parmi lesquelles la prétendue supériorité de l’homme sur la femme, les us et coutumes en application selon différentes traditions locales et la pauvreté des victimes.

Les actes de violences sexuelles favorisés par ces mentalités rétrogrades et l’exploitation de la misère des victimes ont des conséquences néfastes dans la société. On parle de la marginalisation des victimes, des maladies psychologiques telles que la dépression et les troubles de la personnalité, la discrimination des filles au profit des garçons au moment de décider de leur scolarisation, les grossesses et mariages précoces, etc.

Sur le plan sanitaire, les violences sexuelles sont reconnues comme moyens  sûrs de transmission du VIH avant le développement du SIDA. D’où la quintessence de la seconde thématique qui a révélé les failles sociales et sanitaires dans l’émergence et la prolifération de cette maladie ainsi que la situation précaire des victimes qui sont généralement abandonnées à leur triste sort par manque d’information et de considération.

Lors de cet atelier de réflexion, les modes préventifs admis dans la politique national de lutte contre le VIH ont été rappelés: l’abstinence, la fidélité et l’usage des préservatifs. Par la même occasion, les organisateurs ont rappelé les avancées importantes dans la prise en charge médicale des séropositifs et des malades atteints, à savoir l’administration d’un traitement antirétroviral, dont la particularité est de réduire sensiblement la charge virale du VIH dans l’organisme.

 

 

Les participants à ce cadre d’échange ont aussi bénéficié d’une capacitation sur les principaux instruments de droit de l’homme qui interviennent dans la prévention des violences sexuelles. Ils ont ainsi eu l’opportunité de passer en revue les textes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard de la femme et le code pénal congolais.

 

 

publié le 24 août 2022

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