Journée du Barreau : les avocats du Tanganyika dans les prisons pour une assistance gratuite

Les avocats du Barreau du Tanganyika se sont tous rendus dans différents milieux carcéraux de la province, afin d’apporter leur assistance aux personnes qui y sont détenues, surtout celles dépourvues de toute assistance judiciaire.

Cette activité a été exécutée dans le cadre de la célébration de la journée du Barreau, ce lundi 10 juillet 2023.

Dans le mot de circonstance qu’il a adressé à ses pairs à cette occasion, le Bâtonnier Alex KABINDA NGOY a expliqué le choix de l’activité prévue pour commémorer la journée du Barreau dans le Tanganyika : se rendre disponible pour les justiciables qui se retrouvent dans les milieux carcéraux sans assistance judiciaire et élaborer, sur base de cette expérience, un plaidoyer en vue de l’amélioration des conditions de détention.

Les Avocats du Barreau du Tanganyika ont suivi avec intérêt la dernière sortie médiatique du Président Félix TSHISEKEDI à travers laquelle, il a exprimé sa déception par rapport à la justice congolaise. Par le truchement de leur Bâtonnier, ils ont manifesté leur volonté de contribuer à une meilleure administration de la justice.« Pour cela, a déclaré le Bâtonnier, nous allons nous mettre à l’œuvre à travers notre bureau de consultation gratuite pour nous assurer que toutes les personnes, en dépit de leur faible revenu économique, soient bénéficiaires de leur droit d’assistance devant les différentes juridictions. Nous en appelons donc à l’implication de toutes les autorités judiciaires, pour que notre démarche soit accompagnée afin d’atteindre le résultat escompté. »

Les avocats du Tanganyika se sont engagés à relever toutes les irrégularités qui émaillent les procédures judiciaires, spécialement les arrestations arbitraires des justiciables, et de mettre à la disposition des autorités judiciaires et des structures de promotion et protection des droits humains des rapports réguliers.

La descente dans les milieux carcéraux de la province était l’occasion de rappeler à tous les justiciables qu’ils ont le droit de se faire assister et qu’à défaut des moyens pour se trouver un Conseil, le Bureau de consultations gratuites du Barreau était la structure à consulter en vue d’obtenir cette assistance.

Publié le 13 juillet 2023

Tanganyika : le Bâtonnier Alex Kabinda élu pour un second mandat à la tête du Barreau

Le barreau du Tanganyika a tenu une assemblée générale ordinaire et élective ce mardi 11 octobre 2022, dans la salle des plénières de l’Assemblée provinciale du Tanganyika.

Après le vote, Alex Kabinda Ngoy a été proclamé élu à l’unanimité pour un second mandat, soit 33 votes pour 33 votants ayant composé le quorum des avocats présents à l’Assemblée générale.

Dans sa première prise de parole, le Bâtonnier réélu a présenté ses remerciements aux avocats qui n’ont cessé de lui marquer leur confiance et considération depuis sa première prise de pouvoir en 2018.

Pour ce second mandat de trois ans, le Bâtonnier Alex Kabinda pense travailler dur avec l’ensemble de ses confrères pour que la construction de la maison du barreau soit entamée et accélérée, car il s’agit d’une première et importante priorité du corps au Tanganyika.

Il a en outre signalé que le processus de formation des avocats sur différentes thématiques professionnelles sera renforcé afin que le Barreau du Tanganyika se sente davantage fier des avocats qui le composent, de par leur prestation et la maitrise de leur code d’éthique et déontologie.

Cette assemblée générale a aussi abrité les élections de cinq membres du conseil de l’ordre, qui sont venus remplacer leurs confrères qui avaient atteint le sommet de leur mandat. Parmi les membres du conseil de l’ordre élus, l’on retient Maître Vianney Birhaheka, Maître Thony Lubuli, Maître François Kandolo, Maître Alain Kasoga et Maître Paulin Katolelwa. Ces avocats ont remplacé Maître Bienvenu Kalonda N’sizi, Maître Jean-Vianney AKILIMALI, Maître John Lupaka, Maître Régine Mariamu et Maître Johnson Kasongo Salumu, anciens membres du Conseil de l’Ordre.

Une réunion du conseil est projetée dans les jours qui viennent, à travers laquelle le Bâtonnier rendra publiques les attributions de chacun d’entre eux.

 

Publié le 14 octobre 2022

Tenue d’un atelier de réflexion sur l’élimination des violences sexuelles à Kalemie

Le Barreau du Tanganyika était représenté à la journée de réflexion sur l’élimination des violences sexuelles en temps de conflit, activité organisée à Kalemie le 13 août 2022,  par le Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), en collaboration avec le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS).

Deux thèmes ont été développées lors de cette journée. Le premier axe abordé traitait de  l’élimination des violences sexuelles en temps de conflits à Kalemie tandis que dans le second il s’est agi des généralités sur le VIH et les facteurs de vulnérabilité.

A travers la thématique liée à l’élimination des cas de violences sexuelles enregistrés souvent en temps de conflit dans la ville de Kalemie, les participants à cette réflexion ont tablé sur les principales causes de ces actes et les différentes conséquences tant humanitaire que sanitaire que subissent les victimes.

Plusieurs causes à la base de ce fléau ont été énumérées, parmi lesquelles la prétendue supériorité de l’homme sur la femme, les us et coutumes en application selon différentes traditions locales et la pauvreté des victimes.

Les actes de violences sexuelles favorisés par ces mentalités rétrogrades et l’exploitation de la misère des victimes ont des conséquences néfastes dans la société. On parle de la marginalisation des victimes, des maladies psychologiques telles que la dépression et les troubles de la personnalité, la discrimination des filles au profit des garçons au moment de décider de leur scolarisation, les grossesses et mariages précoces, etc.

Sur le plan sanitaire, les violences sexuelles sont reconnues comme moyens  sûrs de transmission du VIH avant le développement du SIDA. D’où la quintessence de la seconde thématique qui a révélé les failles sociales et sanitaires dans l’émergence et la prolifération de cette maladie ainsi que la situation précaire des victimes qui sont généralement abandonnées à leur triste sort par manque d’information et de considération.

Lors de cet atelier de réflexion, les modes préventifs admis dans la politique national de lutte contre le VIH ont été rappelés: l’abstinence, la fidélité et l’usage des préservatifs. Par la même occasion, les organisateurs ont rappelé les avancées importantes dans la prise en charge médicale des séropositifs et des malades atteints, à savoir l’administration d’un traitement antirétroviral, dont la particularité est de réduire sensiblement la charge virale du VIH dans l’organisme.

 

 

Les participants à ce cadre d’échange ont aussi bénéficié d’une capacitation sur les principaux instruments de droit de l’homme qui interviennent dans la prévention des violences sexuelles. Ils ont ainsi eu l’opportunité de passer en revue les textes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard de la femme et le code pénal congolais.

 

 

publié le 24 août 2022

Célébration de la Journée Nationale du Barreau à Kalemie

A l’occasion de la Journée du Barreau, les avocats du Barreau du Tanganyika ont organisé, ce samedi 09 juillet 2022, une série d’activités à Kalemie. C’est pour la première fois que cette journée est célébrée dans ce ressort.

Les avocats se sont réunis dans la salle des plénières de l’Assemblée provinciale du Tanganyika pour participer à une matinée scientifique relative à cette célébration.

Deux thèmes ont été abordés et animés par deux orateurs, à savoir le Bâtonnier Alex KABINDA NGOY et Maître Bienvenu KALONDA N’SINZI, Doyen de l’ordre.

Le Bâtonnier a abordé la thématique relative à ses fonctions au sein de l’ordre en démontrant le lien que le Barreau a avec les institutions publiques et étatiques. Il a insisté sur le fait que le Bâtonnier n’est pas membre du Conseil de l’Ordre. Il en préside les réunions, imprime la vision et les aspirations de l’ordre pour son bon fonctionnement. Il est détenteur de plusieurs pouvoirs : la discipline pour réprimer tout acte contraire à la déontologie, l’administration et la gestion de l’Ordre, la représentation du Barreau devant différentes institutions, la conciliation en cas de différend entre avocats, etc.

Le Bâtonnier a saisi l’opportunité pour rappeler à tous les avocats présents dans la salle que leur profession est basée avant tout sur la discipline. C’est grâce à cette discipline que l’opinion publique et les éventuels clients pourront accorder du crédit aux avocats et les consulter suivant les besoins qu’ils éprouvent. L’Avocat doit être un modèle pour la société, « le sel de la terre. »

De son côté, le Doyen de l’ordre, le second orateur, s’est étendu sur le serment de l’avocat. Maître Bienvenu KALONDA N’SINZI  a rappelé que le serment est un engagement, un pacte professionnel. C’est en respectant ce serment que l’avocat rassure sur sa dignité et respecte les textes normatifs qui régissent le pays.

Après cet échange scientifique et professionnel, un concours de  plaidoirie a été organisé autour de la problématique de l’avortement. Les avocats répartis en deux groupes ont argumenté à tour de rôle : un camp a prôné la dépénalisation alors que l’autre a trouvé qu’il était important de maintenir la pénalisation de l’avortement en République démocratique du Congo.

En clôture de la journée, les avocats ont effectué le déplacement vers la concession leur acquise pour la construction de la maison du Barreau. Dans la sérénité et la satisfaction, le Bâtonnier Alex KABINDA NGOY a procédé à la pose de la première pierre et sollicité l’implication de tous les avocats pour que ces travaux s’accélèrent et que l’avocat du Tanganyika puisse détenir une maison du Barreau moderne et digne de ce nom.

 

le 10 juillet 2022

La profession d’avocat et sa noblesse

Les avocats du Tanganyika ont été entretenus ce mercredi 26 janvier 2022 sur la noblesse de la profession d’avocat et de l’avocat lui-même dans le cadre de la continuité de la formation déontologique au profit des avocats inscrits sur la liste de stage du Barreau.

Maître Pierre KALUNGA LWAMBA, lui-même Avocat au Barreau du Tanganyika, a partagé son expertise avec ses confrères sur cette thématique relative au prestige de la profession d’avocat.

L’orateur du jour a postulé que l’avocat, dans l’exercice de son métier, exécute des tâches divines, car il s’occupe des causes des autres avec compassion et lutte pour que le droit de chaque membre de la société soit respecté. L’avocat, c’est donc ce professionnel de droit qui considère sienne la souffrance de son client et cherche à tout prix à l’en soulager à travers ses prestations.

Dans l’exercice de sa profession, l’avocat s’interdit d’avoir des préférences sur les personnes qu’il peut assister. Il offre ses services à toutes les personnes qui en présentent le besoin sans discrimination de couche sociale moins encore d’origine.

Vu la participation massive des avocats stagiaires, soumis à certaines conditions légales et règlementaires dans la profession avant d’être inscrit au tableau, Maître Pierre Kalunga a martelé sur la pertinence des dossiers pro deo dont ils sont appelés à s’occuper.

Cette pratique de traiter gratuitement certains dossiers permet aux avocats stagiaires de se familiariser avec la profession et est aussi une preuve réelle de leur participation à la promotion du droit dans la société sans mettre en avant plan la notion d’argent, mais plutôt une expression du devoir de défendre les nécessiteux de la communauté et restaurer l’équilibre social.  

Certes, c’est par l’implication au dossier d’assistance gratuite que l’avocat peut s’attirer d’autres clients qui pourront, selon les normes établies, valoriser le travail de l’avocat à travers le paiement des honoraires. Cela ne vient pas par baguette magique, mais par la sommation des efforts consentis durant une longue période, a réitéré l’orateur du jour.

Dans la noblesse de sa profession, l’avocat trouve la quintessence du célèbre adage « l’avocat n’a pas de vie privée ». Ce dicton, au-delà d’être une fiction, trouve son sens dans le contexte où l’avocat doit être cohérent entre sa vie cachée et sa vie publique. Il s’efforce d’éviter que les personnes qui l’ont connu dans un univers lointain de sa profession désapprouvent sa personnalité quand il doit exercer son métier.

Un avocat, c’est donc un homme exemplaire de par son vécu quotidien, c’est une référence, une source d’inspiration pour les générations à venir. Un avocat, c’est un homme noble, a conclu Maître Pierre KALUNGA.

 

Publié le 08 février 2022

Les avocats toujours sur les bases déontologiques

Dans le cadre de la continuité des séances de formation déontologique, Maître André KIBAMBI, Avocat au Barreau de Kinshasa/Gombe, en court séjour professionnel à Kalemie, a animé une conférence en faveur des Avocats du Tanganyika ce mercredi 10 novembre 2021. Il a évoqué deux thèmes principaux, à savoir la succession des avocats dans une cause et la communication des pièces.

En abordant la notion de succession des avocats dans une affaire, l’orateur du jour a donné quelques cas pratiques qui peuvent imposer le remplacement des avocats dans les causes judiciaires, parmi lesquels il a relevé le décès, le conflit d’intérêt, le conflit d’honoraires, l’indisponibilité, l’empêchement…

Dans tous les cas, les procédures de succession doivent être communiquées au préalable au Conseil de l’Ordre pour la protection de l’avocat dans les justes proportions. C’est ainsi que, pour le cas du Tanganyika en particulier, il a été question de demander à tous les avocats stagiaires qui étaient opposés dans différents dossiers avant leur admission au barreau et qui se retrouvent, après prestation de serment, dans un même cabinet pour leur stage professionnel de solliciter l’implication du Barreau pour organiser leur succession dans ces différentes affaires.

L’objectif recherché par cette approche est de limiter les dégâts qui peuvent surgir du manque de consensus entre Avocats en voie de succession ou du refus total d’admettre le nouvel avocat par le client.

Au sujet de la communication des pièces, Maître André KIBAMBi est revenu sur les bases fondamentales de cette obligation tant légale que déontologique. Il a ainsi parlé du devoir de loyauté et de la confraternité.

La communication des pièces se rapporte à la loyauté quand elle repose sur les prescrits du Code de Procédure civile en son article 15. Cette stipulation de la loi oblige les avocats à ne développer aucun moyen dans un procès sans l’avoir préalablement porté à la connaissance de la partie adverse. Cette acception a conduit l’orateur vers la seconde base de cette matière, qu’est la confraternité professionnelle entre avocats.

La communication des pièces est une manière concrète pour les avocats de respecter les droits de la défense, droit à un procès équitable. Pour ce faire, il est indispensable qu’ils communiquent les différents moyens qui seront débattus devant les juridictions, afin de savoir remplir aussi le rôle pédagogique du procès pour les aspirants au domaine de droit.

La célérité et l’urgence, motifs que soulèvent certains avocats pour justifier la non-communication des pièces, ne peuvent heurter ni les dispositions légales moins encore les règles déontologiques qui structurent la profession d’avocat.

Cette séance de formation qui s’est déroulée selon une approche participative a été l’occasion pour le Conseil de l’Ordre du Barreau du Tanganyika de concrétiser progressivement quelques-unes de ses ambitions majeures : rendre les avocats de son ressort professionnellement à la hauteur et conférer à cette corporation du Tanganyika une discipline adéquate.

 

 

Publié le 26 novembre 2021

Lancement de la formation en déontologie

Le Conseil de l’Ordre du Barreau du Tanganyika, à travers sa Commission de formation professionnelle et suivi de stage, a lancé ce samedi 12 juin 2021 la formation déontologique à l’intention des Avocats admis à la liste de stage.

Les concernés ont répondu présent à cet appel professionnel dont l’objectif est de faire connaître les principes essentiels auxquels doivent se soumettre tous les avocats à l’occasion de l’exercice de leur profession.

Cette séance, qui n’était que le début d’un programme élargi à toute la période de stage, a comporté plusieurs points, dont les principaux : les conditions d’accès à la profession d’avocat, l’exercice de la profession, le stage et la formation professionnelle, la discipline, les droits et devoirs et l’appellation.

Les membres du conseil de l’ordre, orateurs du jour, ont martelé sur la discipline chez les avocats, sans laquelle, la profession pourra se confondre à une activité inconsciente et non règlementée. Cela se résume par la ponctualité aux audiences, le respect à l’endroit des Magistrats et des Avocats et aussi et surtout, le respect envers soi-même à travers son attitude et sa présentation personnelle.

Au-delà de l’exécution quotidienne et de la pleine jouissance de leur statut, les Avocats admis à la liste de stage devront suivre régulièrement la formation professionnelle, pour apprendre continuellement les différentes astuces de leur profession et acquérir des connaissances nouvelles, à l’aide des échanges confraternels entre eux et les Avocats inscrits au tableau, qui ont plus d’expérience professionnelle. C’est ainsi qu’ils apprendront même les différentes appellations confraternelles et hiérarchiques, les notions de prise de parole dans les cours et tribunaux en temps d’audience, etc.

Cette séance était aussi l’occasion pour apprendre aux participants les différentes incompatibilités à la profession d’avocat, telles qu’édictées par les textes légaux et règlementaires qui régissent la profession. C’est ainsi que tout Avocat, qui serait en même temps employé dans la fonction publique ou opérateur commercial se retrouverait dans une incompatibilité. Et il sera obligé d’opérer un choix définitif, avant que la Commission de Discipline du Barreau ne puisse se saisir de la situation.

Cette formation sur la déontologie est programmée deux fois par mois, afin de permettre à tous les Avocats admis à la liste de stage d’y participer, en dépit de la distance qui séparerait certains de la ville de Kalemie, lieu choisi pour la formation.

 

Publié le 21 juin 2021

Mois de la femme : les Avocates du Tanganyika au rendez-vous

Dans le cadre du mois de mars dédié à la lutte pour les droits des femmes en République démocratique du Congo, le Barreau du Tanganyika a organisé trois journées d’activités pour exprimer sa volonté de participer à la promotion de la femme du Tanganyika et celle de Kalemie en particulier.

Le 25 mars 2021, les membres de la Commission « genre » du Barreau du Tanganyika se sont rendus, en compagnie de toutes les Avocates, à la prison centrale de Kalemie. Elles y ont offert des consultations gratuites aux femmes détenues et aux enfants mineurs en conflit avec la loi. Elles ont pu, de cette manière, prendre connaissance des griefs à leur charge et envisager les possibilités de les assister devant les instances judiciaires et pénitentiaires dans les meilleures garanties de leurs droits.

En dehors des consultations gratuites, les Avocates ont remis aux femmes et enfants mineurs qu’elles ont visités un lot des biens de première nécessité constitué de savons de ménage et de toilette, de riz, de haricot, de sucre et de sel. Par cet acte de solidarité, elles ont voulu lancé un cri d’alarme aux autorités en vue de l’amélioration des conditions de vie en milieu carcéral.

Le 30 mars 2021, les avocates ont organisé une conférence débat à l’attention des étudiantes des universités de la place, autour du thème principal : « le leadership féminin d’excellence, société égalitaire et numérique à l’ère de la Covid-19 ».

Parmi les intervenantes, se trouvait Madame Marcelline Comland, responsable du service de l’information publique de la MONUSCO-Kalemie. Cette oratrice a échangé avec les participantes à la conférence sur la carrière d’une femme au sein de l’Organisation des Nations Unies. Elle les a encouragées à élargir leurs connaissances à travers différentes formations professionnelles afin d’acquérir une expérience qui les rendra de plus en plus compétitives.

Deux autres femmes sont intervenues au cours de la conférence. Maître Thérèse MADILU a abordé avec les étudiantes la question des violences sexuelles dans les milieux universitaires. Dans son exposé, l’Avocate a demandé à ces jeunes femmes attentionnées de se concentrer sur leurs études et de dénoncer toute tentative ou acte de violence sexuelle dont elles pourraient être victimes.

Quant à Maître Régine MARIAMU, développant sa réflexion sur la promotion des droits de la femme, elle a relevé la proportion insignifiante des femmes dans la communauté professionnelle. Suivant son analyse, cette faible représentativité se justifie par la non-prise en compte de la parité tant sur le plan national que local. Elle a invité les étudiantes à s’investir dans cette lutte pour que les droits soient respectés dans le secteur de l’emploi et des prises des décisions.

Pour clôturer leurs activités, les femmes Avocates ont organisé le 31 mars 2021, une journée de réflexion pour se remettre en cause dans l’exercice de leur profession parsemée d’embuches, souvent défavorables à leur genre.

De leurs échanges, elles ont reconnu être régulièrement victimes de certains préjugés, qui jouent même sur leur intégrité sociale et personnelle, situation qui les démotive et les empêche de mener à bien leur exercice professionnel.

Ces journées ont été un succès grâce à l’implication de tous les avocats du Barreau, conscients de la valeur et de l’apport de la femme, qu’elle soit avocate, mère, épouse, fille ou sœur.

 

publié le 01 avril 2021

l’Avocat, l’éloquent!

Les avocats du Barreau du Tanganyika, ensemble avec les candidats stagiaires, ont pris part à un débat scientifique, au tour du thème « l’art de l’éloquence au service du métier d’avocat ».

L’orateur du jour, Maître Jacques MUKONGA SEFU, Avocat au Barreau du Haut-Katanga, a démontré la pertinence même de la rhétorique dans cette profession faite à base de rédaction et d’argumentation. Grâce à l’éloquence, l’Avocat pourra forger sa parole, non seulement pour persuader le juge dans un procès, mais aussi pour conquérir des clients par sa fluidité dans l’échange lors des consultations et des prospections. 

Pour mieux outiller les participants, attentifs à la matière du jour, le Conférencier s’est appesanti sur la structuration logique d’une démarche éloquente, à travers les quatre étapes de la méthode rhétorique. Il a encouragé l’Avocat du Tanganyika attiré par cette école de l’éloquence, qui est même l’une des dimensions principales de ce métier, à l’inventionpour illustrer son originalité et se démarquer de la routine, à la disposition pour structurer sa prise de parole ou sa démarche, à l’élocution pour la beauté de son discours, à travers une bonne attention sur la langue d‘échange et toutes ses péripéties, et enfin à l’action,qui est l’exécution même de toute cette démarche professionnelle.

Un échange à point nommé pour le Barreau du Tanganyika qui s’apprête à admettre incessamment, près d’une centaine d’avocats stagiaires. Cette rencontre a servi à ces futurs avocats, dépourvus de toute expérience, de cadre d’orientation pour leur prochaine vie professionnelle.

Voilà d’ailleurs ce qui a motivé le Doyen de l’ordre à demander à ces futurs jeunes avocats de ne pas attendre longtemps pour marquer positivement leur présence dans cette vie professionnelle, car « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années ». Ce célèbre adage de Corneille s’est vérifié par la posture professionnelle qu’occupe l’Orateur du jour. Malgré sa jeunesse dans cette carrière, le monde peut déjà parler de lui et en sa faveur.

Après un débat digne, les participants ont reconnu que l’éloquence est incontournable pour percer dans la noble profession d’avocat.

 

Publié le 18 février 2021

Une Assemblée générale réussie malgré les contraintes sanitaires

Le Barreau du Tanganyika a tenu ce samedi 19 décembre 2020,  dans la salle de réunion du siège provisoire du Conseil de l’Ordre, une assemblée générale ordinaire, marquée par la participation de la quasi-totalité des avocats qui le composent.

Cette rencontre annuelle a eu lieu dans le contexte difficile de la pandémie à coronavirus qui a perturbé, durant toute l’année civile, les professionnels du droit comme ceux de tous les autres secteurs,  une situation qui a aussi affecté le déroulement des activités du barreau du Tanganyika.

Cette assemblée générale a été l’occasion de tabler sur les perspectives à venir et d’évoquer les difficultés rencontrées par les avocats dans l’exécution de leur profession. Il a été question des complications causées pendant les périodes de grève du personnel judiciaire pour l’accompagnement des clients.

Les avocats ont également abordé l’organisation de l’assistance gratuite et la nécessité d’obtenir des subventions financières pour arriver à prendre en charge les frais de procédure des dossiers pro bono..

Cette assemblée générale ordinaire commémorait  aussi les deux ans d’existence du Barreau du Tanganyika, installé depuis le 10 novembre 2018. Malgré ses débuts difficiles, ce barreau est tout à fait lancé vers le progrès et la revalorisation de la profession d’avocat dans la province du Tanganyika. Alors qu’il ne compte que 37 avocats inscrits à son tableau pour l’instant, le barreau pourra admettre une centaine d’avocats stagiaires au courant de l’année 2021. Ceci est le débouché d’un processus lancé depuis plusieurs mois et prolongé par la situation sanitaire de la Covid-19.

 

Publié le 11 janvier 2021