Le Réseau International des Femmes Avocates, RIFAV en sigle, a été créé pour favoriser la promotion et l’émancipation de la femme avocate dans l’exercice de sa profession. Le lancement de cette structure a eu lieu à Kigali, au Rwanda, à l’occasion des activités du premier Congrès tenu du 14 au 16 août 2019.
Plusieurs Barreaux d’Afrique et du monde ont été représentés, y compris le jeune Barreau du Tanganyika qui a été représenté par deux avocates inscrites à son Tableau : Maître Salvatrice BAHINDWA BAHATI et Maître Régine MARIAMU SAFI. Cette dernière restitue les contours de ce congrès et donne par la même occasion l’impact de leur participation à ce congrès pour le compte de leur Barreau.
Maitre Régine MARIAMU SAFI, vous avez pris part avec Maître Salvatrice BAHINDWA BAHATI au premier congrès du Réseau International des Femmes Avocates, quelle ambiance régnait lors de cette rencontre ?
L’ambiance était très conviviale. D’abord parce nous avons bénéficié d’un accueil chaleureux de la part de Monsieur le Bâtonnier du Barreau du Rwanda qui accompagnait les femmes avocates de son ressort au Congrès. Ensuite, grâce à la diversité des délégations venues des différents Barreaux. Il y avait des femmes avocates de l’Afrique centrale, notamment du Congo Brazzaville, du Burundi, du Rwanda, du Cameroun. Il y en avait aussi de l’Afrique de l’Ouest, notamment de la Côte d’ivoire, du Burkina-Faso et du Benin. Il y a même eu une avocate venue de Guadeloupe.
Que doit-on retenir sur le déroulement de ce congrès ?
Le premier jour, les activités ont été lancées dans la matinée. A l’ordre du jour, la présentation du programme du Congrès, le mot de la Bâtonnière de Pointe-Noire qui a parlé du bienfondé de ce congrès et des motivations ayant conduit à la création du RIFAV. Outre cela, les participants ont suivi les allocutions des avocates les plus expérimentées, qui ont brossé les difficultés que rencontrent les femmes avocates dans cette profession. Souvent c’est le découragement et le complexe d’infériorité lié au genre, qui font que les femmes ont du mal à émerger dans la profession d’avocat. A l’issu du partage d’expériences, nous avons conclu que c’est la persévérance, le travail et le courage qui peuvent favoriser l’intégration et l’épanouissement de la femme avocate, jusqu’à glaner des responsabilités importantes, à l’instar des Avocates Bâtonnières présentes au Congrès.
Quel est l’impact de votre participation à ce congrès pour le compte du Barreau qui vous a mandatées ?
D’abord, de manière générale, grâce à la participation active des avocates de la République Démocratique du Congo, notre pays a su obtenir à lui seul une zone à part entière dans la structure organisationnelle du RIFAV. Mis à part la zone Europe et celle des Amériques, 5 zones ont été créées en Afrique : la zone RDC, la zone Afrique Centrale, la zone Afrique Australe, la zone Afrique de l’Ouest et la zone des pays des grands lacs. Par ailleurs, la RDC sera représentée au Conseil d’administration du Réseau et bénéficie d’un poste de Chargé de Communication. Ensuite, pour le compte du Barreau du Tanganyika, notre participation, nous intègre dans ce grand réseau qui prône les valeurs et les talents de la femme avocate. Cela va encourager les avocates actuelles à se battre davantage et ce sera un atout pour les avocates qui sont en processus d’intégrer notre corps au Tanganyika. Outre cela, nous allons bénéficier de cet élan novateur du RIFAV, car chaque Barreau devra se doter d’un point focal qui fera la liaison avec la structure nationale du réseau qui collabore avec le Conseil d’Administration. De cette façon, les besoins locaux seront partagés par tous et les solutions seront rapidement envisagées et mises en application.
Pour Maître Régine MARIAMU, la participation au 1er Congrès du RIFAV n’est qu’un point de départ. Elle rassure qu’au niveau local, les avocates saisiront toutes les opportunités pour faire entendre leur voix et faire valoir ce qu’elles ont d’unique. Ce sera la meilleure façon de démontrer que leur participation à cette activité est classée utile pour le Barreau près la Cour d’Appel du Tanganyika.
Publié le 11 septembre. 2019